CINQ QUESTIONS À JEAN CARO, RESPONSABLE PARCOURS
Après quelques années dans le baquet de droite, Jean Caro, toujours fidèle aux Boucles, est de retour en tant que responsable du parcours.
Jean, qu’est ce qui a motivé votre retour ?
« Oh vous savez, les Boucles et moi c’est déjà une longue histoire d’amour avec un premier baisé remontant à 1988. En 2004 et 2006, Pierre m’avait confié le poste de directeur de course. Puis il y a eu le décès de mon épouse, ma retraite en France. En 2009, j’ai copiloté Marc Timmers. En 2010, j’ai subi une opération avant de revenir comme équipier en 2011. Puis l’an dernier déjà, Alain Lopès m’avait demandé de lui donner un coup de mains. Quand j’ai vu le désarroi de Pierre et Olivier lors de la remise des prix, j’ai décidé de reproposer mes services. Les Boucles, c’est une partie de ma vie. J’espère encore pouvoir faire ce boulot durant deux ou trois ans. J’ai encore des idées. »
Quels ont été vos critères pour dessiner le parcours 2013 ?
« Tout d’abord éviter les portions cassantes. Nous avons ainsi dû abandonner deux RT dont les routes se dégradaient beaucoup trop. Ensuite, passer un minimum dans les agglomérations. Moins on dérange de riverains moins on a de risques et de problèmes. Pour le reste, j’ai repris pas mal de classiques qui ont forgé l’histoire des Boucles, avec quelques petites variantes permettant au final de dire que le parcours est à 75% différent de l’an dernier ce qui ne désavantagera pas trop donc les étrangers découvrant notre rallye. Il y aura aussi plus de RT nocturnes. Le rallye sera plus long. Ce ne sera pas une promenade, même pour les Classic.»
La principale nouveauté est connue, c’est la show de Bilstain ?
« Oui même si le parcours reste officiellement secret jusqu’au vendredi des reconnaissances, on peut en parler puisqu’il s’agit d’une RT sur un site privé qu’il est impossible de reconnaître en voiture. Sur ce tronçon très technique, il sera impossible d’atteindre la moyenne, tant en Classic qu’en Legend. On les a d’ailleurs baissées pour éviter que les plus rapides ne puissent y creuser un trop gros écart. Les équipages auront du boulot et les spectateurs vont pouvoir assister à un très beau spectacle tout en sécurité. Je recommande vivement cette RT show car le public peut voir quasi tout le circuit avec un jump en terre à l’américaine,
on appelle cela un jump plateau avec les voitures retombant à plat pour ne rien endommager. »
Qu’en est-il du chronométrage, le gros point noir de ces trois dernières éditions ?
« On a définitivement abandonné le système Tripy. On en revient aux traditionnelles cellules, comme au Condroz ou dans les épreuves provinciales. Avec la nuance que les concurrents devront s’arrêter à un CP en liaison pour transmettre, comme à l’époque, le temps indiqué sur leur carnet. L’arrivée des temps au centre de calculs se fera donc par câble et non plus par les ondes ce qui nous posait de plus en plus de soucis. En Classic, les départs se feront de trente en trente secondes. Et un équipage qui en rattraperait un autre partira devant lui lors de la RT suivante. Il y aura tout de même plus de 50 prises de moyennes au vol pour les Classic. Ce sera donc de la vraie régularité. »
Que ferez-vous durant le rallye ?
« J’épaulerai mon ami Laurent Noël qui a accepté de renoncer à son engagement en Escort pour se consacrer au rôle de directeur de course en Legend. »